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15 octobre 2018 1 15 /10 /octobre /2018 07:40

Dans le ciel au-dessus du Château Musée de By, j'imagine le visage de Rosa Bonheur.

Rosa Bonheur, « l’étoile artistique » du XIXe siècle la peintre animalière à la gloire internationale, qui, a vécu là, à Thomery, en Seine-et-Marne, les trente-neuf dernières années de sa vie, et  y a laissé son empreinte.

Chaque livre est le fruit de rencontres, une biographie plus que n’importe quel autre.

Pour ma part, après avoir côtoyé différents témoins de l’actualité connus ou méconnus, j’aime m’approcher au plus près de mes sujets en m’inspirant soit de leurs écrits ou de leurs œuvres, soit des confidences recueillies de leur vivant. De la sorte, je deviens autrice de leurs existences. Me défendant d’être historienne, j’aspire davantage à me glisser dans la peau de leur personnage afin de retranscrire la sensibilité de leur âme.

Après Louise de Vilmorin, la femme de lettres, et Anne-Marie Javouhey, la pionnière de l’action sociale au XIXe siècle, fondatrice de l’ordre des Sœurs Saint Joseph de Cluny qui œuvra également pour l’émancipation des esclaves, Rosa Bonheur, femme aux multiples talents, s’est imposée à moi.

L’engagement sacerdotal avec lequel elle créait, son amour profond de la nature, des animaux et de la Seine-et-Marne, son combat pour élever la Femme et la sortir de sa condition de subalternisation, sa liberté d’être ont fait d’elle une personne remarquable. Ce furent autant de raisons qui, en plus de son talent, me déterminèrent à prendre fait et cause pour elle.

Afin de l’arracher à l’oubli où la maintenait le joug des modes, je me suis lancée dans la rédaction, à la première personne, des mémoires librement adaptés de Rosa. Pour la rendre vivante et accessible en quelque sorte. La présenter également avec une certaine familiarité et rendre hommage à son génie artistique.

Première artiste à recevoir la croix de la Légion d’honneur, première femme à devenir officier de cet ordre, honorée par l’impératrice Eugénie puis par le président de la République Sadi Carnot, avant-gardiste « culottée » qui possédait un permis de travestissement pour avoir le droit de porter des pantalons, Rosa Bonheur s'affirme à présent comme une figure tutélaire et LA femme à connaitre...

Pour la découvrir :

Rosa Bonheur, une femme au service de l'art - Albertine Gentou -                              Editions L'Harmattan.

Le Château Musée de Rosa Bonheur, à Thomery, en Seine-et-Marne.

Pour l'amour de Rosa !

Rosa Bonheur sous l'éclairage d'Albertine Gentou
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12 septembre 2018 3 12 /09 /septembre /2018 09:47
© Photo de Thierry Cardon : https://www.facebook.com/thierry.cardon.507

© Photo de Thierry Cardon : https://www.facebook.com/thierry.cardon.507

A Thomery, au coeur du hameau de By, dans le sud seine-et-marnais,

rayonne une perle de notre patrimoine :

le château musée atelier de Rosa Bonheur.

A Thomery, au cœur du hameau de By, dans le sud seine-et-marnais, rayonne une perle de notre patrimoine : le château musée atelier de Rosa Bonheur.

Peintre animalière de renommée internationale et fort prisée par les Américains, Rosa Bonheur s’installe à By en juin 1860 afin de fuir la célébrité et Paris.

La propriété du « château » comprend un parc de trois hectares, boisé, proche de la forêt et une maison bourgeoise de deux étages. Elle aurait appartenu vers 1400 à un officier royal désigné sous le nom de Bigre… Bige… By.  Jadis c’était un véritable château avec toutes les prérogatives liées à un château. Criblés de dettes à cause des fêtes qu’ils y organisent, les derniers seigneurs de By le vendent à la fin de XVème siècle. L’édifice est détruit deux siècles plus tard puis reconstruit, mis au goût du jour sous sa forme actuelle, au début du XVIIIème  siècle.

Rosa Bonheur achète le domaine à un banquier, un noceur endetté, pour la somme de 50 000 francs, ce qui équivaut pour elle, en plein succès, au prix de deux de ses tableaux. Aussitôt Rosa donne l’ordre de construire un atelier au-dessus de la remise et de la buanderie. Dans le même élan, elle fait transformer l’ancienne chapelle qui sert alors de salle de billard en chambre à raisins. Elle est enfin chez elle !

Rosa y restera jusqu’à son dernier souffle. Elle vivra là avec la famille Micas, composée de la mère et de la fille Nathalie qui est une amie d’enfance. Entre elles, il s’agit d’honorer un pacte de solidarité au service de l’art. Il s’agit d’accomplir la « mission sainte » qui contribue à « élever la femme », une mission dont l’artiste se sent investie.

Déjà, à l’époque, les jaseries vont bon train. Rosa s’habille en pantalons, dispose d’une autorisation de travestissement, vit avec des femmes, gagne bien sa vie. Il n’en suffit pas plus. La voici considérée comme homosexuelle.

Convaincue du bien-fondé de sa mission, sans tenir compte de ces cancans, Rosa continue de peindre avec assiduité. Pour elle, le parc, la forêt et le château ne forment qu’un vaste atelier, une enclave sans clôtures. Vit près d’elle une ménagerie composée de moutons, chèvres et boucs, cerfs et biches, chevaux, poneys, taureaux, gazelles, renards, chats, singe, aigle, perroquet, faisan, serins, lions et félins qui lui servent de modèles.

Anna Klumpke, sa dernière colocataire, amie et biographe, rapporte dans Rosa Bonheur, sa vie, son œuvre, que l’artiste « n’hésitait guère à prétendre que, par la bouche des héros de La Fontaine, ce n’était pas tant qu’on le croyait des hommes qui parlaient ».

Toujours est-il que Rosa persuadée que le regard des bêtes portait le reflet de leur âme, ne cesse de représenter avec un tact d’une extraordinaire sensibilité leurs expressions vibrant d’authenticité tant sur le plan physique que psychique.

Adulée par le monde entier, connaissant une gloire que peu d’artistes goûtent de leur vivant, Rosa reçoit l’Impératrice Eugénie qui la visite chez elle à plusieurs reprises et l’invite le 30 juin 1864 à déjeuner au Palais…

Un an plus tard, l’Impératrice  revient au domicile de Rosa pour remettre la Légion d’honneur à la première femme artiste à se voir attribuer cette distinction.

Une guerre, une Commune et une nouvelle révolution plus loin… Après la reconnaissance de la cour impériale, Rosa a droit à celle de Sadi Carnot, le Président de la République, qui la promeut Officière de la Légion d’honneur.

Nonobstant Rosa Bonheur n’a de cesse de défendre la préservation de la forêt de Fontainebleau si bien orchestrée par Denecourt et Colinet.

Souvent critiquée pour sa façon de vivre et l’académisme de ses peintures, l’artiste a néanmoins légué une œuvre d’une éblouissante richesse  – de plus 900 toiles – à sa mort, des œuvres dont son héritière et légataire universelle, Anna Klumpke, fit don à l’état français, ce qui permet au Château de Fontainebleau et au Musée d’Orsay à Paris d’en exposer quelques-unes…

Aujourd’hui, lorsque nous pénétrons dans l’atelier de Rosa demeuré intact, nous retrouvons son univers, celui d’une femme intègre, fidèle à ses convictions, à son amour pour les bêtes, à sa passion pour la peinture nourrie par un travail forcené.

Dans cet atelier que l’artiste appelait son sanctuaire, notre regard se porte en priorité sur l’immense tableau inachevé où des chevaux  galopent en toute liberté. Tel un présage, une métaphore pour dépeindre la personnalité de Rosa.

Par sa hauteur de plafond, la pièce ressemble à une cathédrale. Chaque objet milite pour le souvenir de l’artiste. Sa présence d’ailleurs y est vraiment perceptible. Et le moindre détail nous la rappelle. C’est un lieu absolument unique. Le sentiment de côtoyer en ce lieu l’intimité d’une artiste avec une telle acuité ressemble à celui éprouvé lors de la visite de la maison de Cocteau à Milly-la-Forêt ou encore celle de Monet à Giverny.

Les dessins, les peintures, les caricatures de Rosa Bonheur sont saisissantes de vérité et bien plus encore ! Elles semblent plus vraies que nature… Simplement parce qu’elles semblent vivantes. L’amour du peintre pour ses modèles les a rendus incarnés.

Sa vie consacrée à l’Art l’a poussée à innover et à inventer l’hyperréalisme avant que celui-ci ne soit tendance. Certaines de ses études en effet ressemblent à des photographies.

Le détour par By s’avère donc indispensable pour rendre hommage à cette femme d’exception mais aussi à Katherine Brault, l’actuelle propriétaire.

Katherine Brault n’a pas seulement fait une acquisition : elle a repris le flambeau de la « sainte mission » de Rosa Bonheur et de sa « sœur de  palette » Anna Klumpke.

En se démenant sans vergogne pour redonner à l’artiste le rang et la dignité qu’elle mérite et au Château Musée son lustre d’antan, Katherine s’instaure ainsi la digne héritière d’une lignée de femmes courageuses. Volontaires et indépendantes. Respect !

Albertine Gentou

© Photo de F.P. Deberre

© Photo de F.P. Deberre

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1 avril 2018 7 01 /04 /avril /2018 15:52
L’APPARITION, LA PRIERE ET MARIE MADELEINE

L’APPARITION, LA PRIERE ET MARIE MADELEINE AU CINEMA :

DES ECRINS DE LA FOI CHRETIENNE

 

En ce début d’année 2018, le cinéma nous offre trois magnifiques opus d’inspiration religieuse ou tout du moins d’une grande force spirituelle.

L’Apparition de Xavier Giannoli avec Vincent Lindon et Galatea Bellugi.

La Prière de Cédric Kahn avec Anthony Bajon.

Marie Madeleine de Garth Davis avec Rooney Mara et Joaquin Phoenix.

 

Opus 1 – L’Apparition

Un grand reporter français accepte d’enquêter pour le Vatican à propos d’une jeune fille qui aurait vu une apparition de la Vierge dans le sud de l’hexagone.

 

Remarquablement écrit, filmé, interprété, ce long métrage au récit parfaitement fluide réussit à nous faire oublier la forme pour mieux mettre en exergue le fond voire l’indicible de cette histoire.

L’Apparition surprend par la force qui s’en dégage. Malgré le bruit, la fureur, l’agitation de la foule avide de vérités « fast-foodiennes » et de réponses cartésiennes, règne au-delà du rythme et du suspens une sorte de silence subliminal, un imperceptible plus puissant que le perceptible, fascinant, subjuguant, sidérant.

Que le reporter arrive à une conclusion, que les protagonistes mentent ou fassent preuve de sincérité, tout cela s’efface et cède la place à une seule évidence : le rapport de chacun avec la part de mystère auquel nous invitent l’univers et le sacré au sommet d’une montagne, au milieu d’un désert, en un ilot de solitude, dans un monde sensible aux seules vibrations. Ainsi L’Apparition interpelle notre capacité à répondre ou non à l’appel du merveilleux et du surnaturel.

 

Opus 2 – La Prière

Pour sortir de la dépendance, Thomas à 22 ans rejoint une communauté isolée dans la montagne tenue par d’anciens drogués qui se soignent par la prière et le travail.

 

Servie par une sobriété percutante et l’interprétation de l’acteur principal éblouissant de sensibilité brute, La Prière témoigne de la conversion d’un jeune garçon en perdition, de ses colères, de ses doutes, de ses difficultés à se reconstruire en demeurant honnête. Etre vrai constitue le maître mot de ce film. Les comédiens jouent juste - plus vrais que nature. Et les protagonistes cherchent donc leur vérité à travers la découverte de Dieu, de la foi et la pratique de la prière.

Histoire éminemment moderne, La Prière filme avec une authenticité bouleversante la synergie d’un groupe, l’évolution du collectif et des individus en se centrant sur une des clés de la foi : la quête de vérité sur le chemin de la vie… De fait, nous ressentons avec acuité cette incorruptibilité des personnages et du réalisateur, capteur d’images, de sentiments et d’émotions tel un reporter astreint à l’objectivité. Quoiqu’il en soit, cette sincérité sans aucun artifice convainc et émeut.

 

Opus 3 – Marie Madeleine

Ce biopic biblique conte l’histoire de Marie en quête d’un nouveau chemin de vie. Soumise aux mœurs de l’époque, Marie défie les traditions de sa famille pour rejoindre un nouveau mouvement social mené par le charismatique Jésus de Nazareth. Elle trouve rapidement sa place au cœur d’un voyage qui va les conduire à Jérusalem. Marie Madeleine dresse le portrait humaniste de l’une des figures les plus énigmatiques et incomprises de l’histoire.

 

Pour la première fois au cinéma, le réalisateur, Garth Davis, prend le parti des femmes qui suivirent Jésus. Comme chaque fois depuis quelques temps, cet auteur prend des libertés par rapport à l’histoire officielle. Avec Marie Madeleine, il se préoccupe plus de centrer cette histoire sur le personnage central, en l’occurrence sur celle qui s’impose là comme le treizième apôtre. Interprété avec humanité par Joaquin Phoenix, Jésus est présent mais ne monopolise pas tout le propos. Ce qui compte, c’est de dépeindre le rapport privilégié qu’entretenait Marie Madeleine et Jésus, le rôle des femmes dans cette société et l’attention particulière que portait une femme au Fils de Dieu.

Quelle que soit la façon très hollywoodienne de rendre compte de cette belle histoire, Marie Madeleine apparaît donc comme un personnage incontournable et s’offre en exemple de femme libre, intègre, intelligente, attentive, altruiste et aimante. Un modèle dont nous, femmes, pouvons toujours nous inspirer aujourd’hui.

 

Ainsi ces trois films proposent une illustration contemporaine la foi qui se démarque des productions passées prosélytes ressemblant souvent à des images d’Epinal enferrées dans le dogme. Ils nous entraînent dans une réflexion, ils nous amènent à nous positionner dans le fait de croire ou ne pas croire, d’être ou ne pas être un être humain déterminé à vivre selon ses intimes convictions sans émettre de jugement quant à ses choix. En outre, pour parler simple et vrai, par les temps qui courent, au moment de la ringardisation à outrance du culte catholique et de tous les amalgames entretenus autour de la communauté chrétienne, cela fait du bien, cela élève l’esprit de puiser en des références enfin dignes de ce nom.

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24 mars 2018 6 24 /03 /mars /2018 19:33
SIGNAT ET SIGNATURES

Les signatures, j’adore !
 

En deux semaines, plusieurs séances de dédicaces se sont succédées. Contrairement à que nous pourrions imaginer, aucune ne se ressemble. Sans routine ni lassitude. Outre le fait que c’est une formidable opportunité de rencontrer lectrices et lecteurs, de discerner goûts et attentes de ce lectorat, c’est également une occasion unique de découvrir différents endroits, d'autres repères... et le public qui se différencie selon ces lieux et rendez-vous dans un itinéraire impromptu : aux éditions AKFG, sur le Marché des Créatrices de Jeux De Dames, au Cadran pour un Apéritif littéraire, à la librairie bellifontaine Plein Ciel ou à Carrefour - Villiers en Bière, l’hypermarché, grande surface entre toutes. 

Autant de cadres que de rencontres. Bain de foule et entretiens plus intimes. Certain(e)s veulent en savoir plus sur les livres présentés. D’autres y vont de leurs conseils ou des confidences sur leur vie, leur rapport à la lecture, des anecdotes qui les relient aux héroïnes de ces ouvrages. Ou pas.

Fragments de vie...  
Au hasard des conversations, je découvre un libraire adepte d’un atelier de lecture dans la brasserie d’un village aux abord de Fontainebleau. Une dame sosie de Danielle Darrieux au sourire radieux évoque ses souvenirs qui l’ont entraînée du couvent au cours Simon... Un autre me raconte ses journées de chasse en forêt. 

Instants riches et colorés qui dépassent de loin les conversations du café du commerce. Instants tannés arrachés à la course folle du temps. Moments de partages et d’écoute. 
Pour les biographes, autrices, une façon de faire connaissance sans (h)auteur avec les  toujours curieux avides d’histoire(s). 

Beaucoup de parenthèses en une seule, celle de la séance, où la dame de plume se livre telle quelle.

Merci à tous celles et ceux qui sont passés, repassés et attardés. A bientôt. Pour de nouvelles aventures et autres lectures.
 

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11 décembre 2017 1 11 /12 /décembre /2017 10:50

La Voie de l’Amoureuse par Claire de Saint Lager

 

Auteure de  La Voie de l’Amoureuse, l’essai qui propose une exploration du féminin et de la condition féminine au sens le plus intime du terme,

Claire de Saint Lager montre une belle audace en invitant

chaque femme à s’approcher de son être profond,

de son mystère et de sa vérité.

 

A contre-courant des modes et des velléités du féminisme pur et dur, Claire de Saint Lager nous montre la voie de la féminitude, douce et courageuse, libre et joyeuse. Elle nous encourage à découvrir ou redécouvrir notre corps, notre vie émotionnelle et spirituelle, nos talents pour mieux nous épanouir en tant qu’être « femme ».

Contrairement aux idées reçues, Claire de Saint Lager n’oppose pas la femme à l’homme. Extrêmement documentée, elle s’inspire aussi bien de la Bible, de l’Ancien et du Nouveau Testament que de témoins ou écrivains exceptionnels tels Hélie de Saint Marc ou Tim Guénard, de Rilke, de Lou Andréa-Salomé que de Jacqueline Kelen, Christiane Singer ou Clarissa Pinkola Estes. Elle démontre ainsi un courant de pensée universel qui s’affirme loin des sentiers battus du politiquement correct et émerge et éclot et s’épanouit dans le librement ressenti.

 

Sans aucun sectarisme, Claire de Saint Lager souligne ce qui nourrit sa réflexion. Elle nous entraine dans sa balade, dans ces pensées au cours desquelles nous inventons avec elle une autre vision, un autre état de la femme. J’insiste ! Une autre vision serait extrêmement réductrice. L’état du genre humain, du verbe « être » et en extrapolant de l’état nation aux couleurs de la femme…

Plus sérieusement, l’ouvrage de Claire de Saint Lager est bouleversant et thérapeutique : sa lecture nous apaise parce qu’il sonne juste, parce qu’il nous permet, nous femmes, de nous reconnecter avec la sagesse ancestrale de la nuit des temps et le désir d’oser être ce que nous sommes et ce pourquoi nous avons été créées afin de vivre dans la réalité d’aujourd’hui.

 

La Voie de l’Amoureuse sert de passerelle. Temporelle et sociale. Intellectuelle et cordiale. Conceptuelle et spirituelle…

La Voie de l’Amoureuse nous rassemble dans une sororité et nous construit dans notre individualité identitaire au service de tous et de toutes dans une intériorité par définition féminine.

 

Autant l’avouer, j’ai découvert ce livre au moment où je m’apprêtais à rassembler de la doc’ pour écrire sur le sujet. Une amie m’en a parlé et me l’a prêté. Et je l’ai lu, dévoré avec gourmandise. Ce que je trouve de particulièrement formidable dans cet ouvrage, c’est l’alliance permanente qu’il suggère. Cette réunification. Cette réconciliation. Je le répète entre homme et femme. Mais pas que ! Surtout en soi et soi. Entre l’amante et la guerrière. La forte en maths et la poétesse. Entre la mère courage et la femme de foi. La croyante et la battante… Nous ne sommes pas qu’une facette, nous sommes Une dans un Tout. Avec nos deux pôles masculin-féminin, yin yang ; nos blessures et nos réussites...

 

Sans argumentation partisane ou prosélyte, Claire de Saint Lager offre une définition de la spiritualité qui correspond à ce à quoi j’aspire. Loin des doctrines. Basée essentiellement sur la qualité relationnelle. Dans l’épanouissement de la personne en accord avec elle-même, les autres et son environnement. Pour le bien-être de chacun, dans le respect de la vie. Au bon endroit et à la bonne heure. Dans l’ici et maintenant. Attentif, attentive aux notions de l’aide et de l’accompagnement. Afin d’établir une société dans laquelle il serait plus facile d’avancer… Espérer se changer pour changer le monde. Vaste programme, direz-vous ? Quoiqu’il en soit, c’est un essai magnifique à conseiller comme livre de chevet !

 

A lire :

Hélie de Saint Marc, Les Sentinelles du soir, Les Arènes

Tim Guénard, Quand le murmure devient cri, J’ai lu

Rilke, Lettres à un jeune poète, Mille et une nuits

Lou Andréa-Salomé, Ma vie, Puf

Jacqueline Kelen, L’éternel masculin, Robert Laffont

Christiane Singer, Seul ce qui brûle, Albin Michel

Clarissa Pinkola Estes, Femmes qui courent avec les loups, Grasset

 

Claire de Saint Lager  qui présente son livre sur Youtube,

a fondé Isha Formation. Pour en savoir +

La Voie de l’amoureuse, une exploration du féminin
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Présentation

  • : Albertine.gentou.over-blog.com
  • : Histoire d'écrire... par Albertine Gentou. Autrice, biographe de personnalités célèbres ou méconnues, romancière, directrice littéraire, journaliste, je suis une femme de lettres avec une profession de foi. Pour moi, l’écriture est un voyage à la rencontre des autres mais aussi de soi dans une dimension universelle. Ce blog a pour vocation de présenter mes écrits et mes sources d'inspiration.
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